En 2008, je passais mon projet de diplôme de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Ce projet, je l’avais appelé « Hacking Citoyen » en réponse aux prototypes que j’avais créé pour déjouer les systèmes de surveillance de l’État. J’y abordais la surveillance numérique comme avec la loi Hadopi mais aussi la surveillance par les caméras, les entreprises, etc. Dix ans plus tard, les idées ont mûries, d’autres sont venues s’ajouter et j’ai ainsi décidé de réaliser ce livre intitulé Hacker Citizen. Ce livre rassemble 50 idées, projets, prototypes à faire soi-même dans le but de réinvestir la ville, de s’amuser des systèmes de surveillance, de se réapproprier et repenser l’espace urbain, de végétaliser la rue ou encore de partager la culture au travers nos villes. L’objectif était simple, modeste, souvent à petite échelle mais avec un impact direct, local et souvent créatif.
Vendu à 3000 exemplaires papier et 100 exemplaires numériques, ce livre a connu un accueil à la croisée des makers, des hackers, des designers, des artistes mais aussi des citoyens qui questionnent les enjeux autour de la ville et des liens entre les différents hacktivistes, associations, etc.
Aujourd’hui, ces moyens d’actions résonnent encore et se diversifient toujours plus lors des actions menées par les Gilets Jaunes en 2019, par les manifestations de 2019 à Hong Kong, les actions de Extinction Rebellion, etc.